Zoom sur trois jours à Paris dans le cadre la spé HGGSP sur le thème « De l’identification à l’appropriation, comment se construit le patrimoine ? »
Au delà des souterrains du métro parisien que beaucoup d’entre nous prenait pour la première fois, nous avons pu découvrir une partie du patrimoine français et plus précisément parisien.
Lundi, Nous avons pu découvrir ce que signifie le mot « patrimoine » en rencontrant Mr Favrole du département d’architecture et d’archéologie de Paris. Il nous a expliqué le rôle du service dans la protection des monuments et le travail d’archives pour conserver une trace des monuments détruits.
Dans la continuité de notre journée , nous avons eu le privilège de visiter l’UNESCO et surtout d’entrer dans la salle de conférence où bientôt se réuniront les 194 États membres pour la Conférence.
Une visite riche en informations pour comprendre l’intérêt de l’éducation, la science et la culture dans le monde.
Le soir, dans le bistrot parisien le Mesturet, nous avons rencontré Monsieur Fontaine, président de l’association des cafés et bistrots de France. Il a pris le temps de nous expliquer sa passion et son combat pour faire reconnaître les bistrots au patrimoine français et au patrimoine immatériel de l’Unesco. Une rencontre enrichissante humainement qui s’est soldée par quelques planches de charcuterie offertes.
Le lendemain, notre groupe a eu l’occasion de visiter le château de Versailles et de travailler autour de la valorisation politique, économique, diplomatique et sociale du château tout en profitant de quelques informations autour de l’histoire des arts.
L’après midi c’est dans le musée du Quai-Branly- Jacques Chirac que nous avons pu découvrir l’ensemble des œuvres issus de la colonisation. La question de la propriété des œuvres a pu être soulevée.
Le soir nous sommes allé dîner au célèbre hard rock café, cette fois c’est notre appétit qui a été comblé !
Le dernier jour, c’est le thème de la mémoire qui a été mis en lumière avec la visite du mémorial de la Shoah, à la fois musée et lieu à la mémoire des 6 millions de victimes du génocide juif, qui fut très enrichissante et poignante. A peine entrés dans le mémorial, nous avons pu voir ces rangées de noms de victimes dont celui de Simone Veil, les noms des 6 centres de mises à morts, la tombe des martyrs juifs inconnus, le mémorial des enfants…
C’est surtout le témoignage de Leynie, une rescapée du génocide rwandais qui nous a marqué. 33 ans au moment du génocide, elle nous a raconté, pleine d’émotions l’histoire du Rwanda, son enfance, sa volonté d’aller à l’école alors que l’Etat l’en empêchait au nom de son ethnie, ses pertes, celle de ses parents, de ses enfants, de ses frères et sœurs, ses douleurs, ses questionnements, son besoin de quitter son pays en 2008 pour tenter d’aller mieux.
Son histoire nous a permis de nous remettre en question et de nous rendre compte de l’atrocité et de la réalité des violences du monde.
Nous avons pu lui poser nos questions.
Aujourd’hui Leynie a créé une association pour que les victimes de ce génocide puisse parler et s’apaiser, pour que la mémoire puisse se transmettre.
Ainsi, nous avons pu échanger et découvrir son combat pour faire vivre à travers elle et les membres de son association, l’histoire du génocide rwandais.
Nous avons terminé la journée par la réalisation d’une enquête autour de la destruction de la cathédrale notre dame de Paris, la manière dont a été perçu cet événement et les enjeux de sa reconstruction.
Finalement, ce voyage nous a permis de découvrir une grande partie de notre patrimoine et d’enrichir notre culture tout en vivant des rencontres marquantes.
A Paris, Pauline, Élise, Melda, Anaïs